Confessions d’une accro du shopping de Sophie Kinsella

accroshopBecky Bloowood a vingt cinq ans et vit à Londres. Elle travaille dans un journal des finances et n’arrive pourtant pas à gérer ses dépenses. En effet, elle dépense beaucoup et tout le temps, de manière particulièrement convulsive. Le shopping est son vice. Elle trouve toujours une bonne excuse pour y céder : une promotion, les soldes…Comment parviendra-t-elle à sortir de ses dettes ? De ses découverts ? Peut-être Luke Brandon qu’elle tente de séduire ?

J’avais choisi ce livre pour me reposer les méninges…. Titre drôle, intrigue légère…bref, idéal pour ne pas trop réfléchir et se laisser porter. Roman à succès, saga (parce qu’il y a des suites !) à succès aussi…Je me suis donc laissée tenter… Et bien maintenant, que dire ? Pas grand chose à part que pour le coup les méninges ne travaillent pas, mais pas du tout ! Sauf peut-être pour s’énerver un peu sur l’héroïne qui n’est finalement pas attachante. Et là est le problème je pense. Sa manie du shopping devient agaçante et finit par rendre Becky assez stupide voire parfois un peu prétentieuse. On a envie de lui faire des remarques tout le temps… C’est sûr que si le shopping ne vous titille pas, le livre ne vous parlera pas… Moi, je ne suis pas « accro » du shopping, mais j’aime bien regarder, acheter, etc. Donc je pouvais entrer dans cet univers mais malgré tout, aucune compassion et sympathie pour le personnage. De plus, la présentation et l’exposition de l’intrigue (si on peut appeler cela comme ça) prennent plus de la moitié du roman ! Le livre fait environ 370 pages et il ne se passe à mon sens quelque chose que vers la page 290… L’intrigue sort de l’éternelle lettre de la banque et de la décision de continuer à dépenser mais que pour les choses essentielles… c’est-à-dire tout ! C’est ce qui me dit que j’ai bien fait d’aller jusqu’à la fin…

Sinon le style est convenable, approprié au genre : léger, parfois drôle. L’héroïne est la narratrice. Nous avons donc l’impression d’être dans sa tête. C’est à travers sa pensée et sa conscience que nous percevons tout. Le procédé est classique et efficace.

Cela dit, je m’interroge sur le succès de ce livre. Peut-être y a-t-il beaucoup d’ « accro du shopping » telles que Becky ? Du coup, un grand nombre de personnes s’est identifié à l’héroïne ?

Petit extrait pour les « accro du shopping » :

« Je parcours la pièce des yeux et aperçois des rangées d’écharpes soigneusement pliées. Au-dessus de chacune d’elles, une petite étiquette vert foncé indique : « – 50 % ». En velours imprimé, soie ornée de perles ou cachemire brodé, toutes arborent la signature discrète « Denny and George ». Il y en a partout. Par où commencer ? La panique me gagne.

– Je crois que vous avez toujours aimé celle-ci, dit la vendeuse sympa en retirant de la pile placée devant elle une écharpe gris-bleu chatoyante.

Mais oui ! Je m’en souviens. Son velours soyeux est imprimé d’un bleu pâle, parsemé de perles irisées. En la regardant, je sens d’invisibles fils m’attirer vers elle. Je dois la toucher. Je dois la porter. Je n’ai jamais vu une étoffe aussi belle. La fille retourne l’étiquette. « 340 livres soldé 170″ Elle s’approche, drape l’écharpe autour de mon cou et je contemple mon reflet dans la glace. Aucun doute. Il me faut cette écharpe. Il me la faut. Elle rend mes yeux plus grands, ma coupe de cheveux plus chic, je suis transformée. Elle ira avec tout. Les gens parleront de moi comme de la fille à l’écharpe Denny and George. »

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Commentaires

  1. Si Samantha n’est plus l’accro du shopping, c’est peut être bien oui 🙂 Loin de moi l’idée de ne plus lire de oeuvres de cette auteur….mais pas la saga de l’accro du shopping…

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