« L’écume des jours » Boris VIAN


Colin aime le jazz Nouvelle-Orléans, les plats de son cuisinier Nicolas, la patinoire Molitor, le pianocktail et aussi son ami Chick qui collectionne les livres de Jean-Sol Partre.
Puis Colin rencontre Chloé, les vitres de couleurs pour la réchauffer, les masses de fleurs pour la guérir… peut-être…

Vient en premier sur ces pages l’oeuvre qui m’a le plus marquée et cela assez tôt dans mon adolescence. L’Amour plongé dans un monde surréaliste, onirique, merveilleux…
Le lecteur se laisse porter dans cet univers extraordinaire pour suivre les aventures de personnages pourtant si proches de nous, heureux et tragiques à la fois.
Il passe par toutes les émotions : le rire, les larmes, l’angoisse, le bonheur…
Il réveille tous ses sens : la vision d’un monde unique, de tableaux inoubliables…le son du pianocktail, du jazz omniprésent…les parfums des fleurs, les odeurs de ville, les effluves de la cuisine de Nicolas…le goût des cocktails, des petits plats…et la douceur des peaux, des tissus, des pétales…
Il flottera de la salle de bain de Colin jusqu’au nénuphar de Chloé, le long d’une « histoire entièrement vraie, puisque [Vian] l’ [a] imaginée d’un bout à l’autre » (Avant Propos)…


Un roman qui reflète Boris Vian l’écrivain, le musicien, le Pataphysicien, le rêveur, l’homme « en vie » qu’il était…
Ce livre est un coup de foudre qui vous suivra de longues années. Un livre qui transporte et qui vous laisse en apesanteur…

Pour en savoir plus sur le roman, l’homme, voici un petit lien sympathique :
link

Je ne vais pas prendre la peine de faire une biographie de l’auteur (bien trop de choses à dire !) car il fait lui-même  une petite autobiographie (à lire en entier sur le site indiqué ci-dessus) dont voici un passage :

Je suis né par hasard, le 10 mars 1920 à la porte d’une Maternité, fermée pour cause de grève sur le tas. Ma mère, enceinte des oeuvres de Paul CLAUDEL ( c’est depuis ce temps-là que je ne peux plus le blairer ), en était au treizième mois et ne pouvait attendre le Concordat. Un saint homme de prêtre qui passait par là me ramassa et me reposa : j’étais effectivement très laid ( de cette époque date cependant ma goupillonophobie bien connue ). […] En 1938, j’abordais l’étude de la trompinette bonbon, et je commencais à jouer Armstrong, mais j’abandonnai vite, afin de ne pas le priver de son gagne-pain : en raison des préjugés raciaux, j’étais trop nettement avantagé par un teint vert d’un effet gracieux.

Je vous invite en tous cas, si cela n’a pas déjà été fait, à rencontrer Colin, Chloé, Nicolas, Chick et tous les autres…sans oublier la petite souris grise à moustaches noires…

Bonne lecture !

About the author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *