« Péplum » Amélie Nothomb

Péplum (n.m.) : 1. Antiq. grecque. Vêtement de femme, sans manches. 2. Film à grand spectacle sur l’Antiquité.

Que peut bien cacher un tel titre ? Un péplum ! me diriez-vous… Pas si sûr, vous répondrais-je…

L’ensevelissement de Pompéi sous les cendres du Vésuve, en 79 après Jésus Christ, a été le plus beau cadeau qui ait été offert aux archéologues. A votre avis, qui a fait le coup ?
Pour avoir deviné un des plus grands secrets du futur, la jeune romancière A.N. est enlevée pendant un bref séjour à l’hôpital et se réveille au XXVI eme siècle, face à un savant du nom de Celsius.
Entre ces deux personnages que tout oppose s’instaure une conversation où il sera question de la grande guerre du XXII eme siècle, du réel et du virtuel, de voyages dans le passé, mais aussi d’art, de philosophie, de morale…

Nous voilà donc plongés dans un univers de science-fiction satirique, d’anticipation par le biais d’un dialogue acerbe, insolent et parfois d’un humour grinçant. Cette forme, menée de main de maître, n’est pas sans rappeler celle d’Hygiène de l’assassin du même auteur (prochainement dans mes tablettes…). Pas de narrateur ou du moins juste une brève apparition à la fin, sorte d’épilogue. Tout le roman est une conversation entre les deux protagonistes qui se cherchent, s’apprivoisent, se trouvent puis s’éloignent pour encore se rencontrer…
Une joute d’idées, d’idéaux qui poussent sans cesse notre esprit dans une dialectique vagabondante…
Un mélange de passé, de futur et de présent. Une combinaison étonnante, un point de départ surprenant et omniprésent.
Comme dans quelques uns de ses romans, Amélie Nothomb se met subtilement en scène. Mais dans Péplum, aucune intention autobiographique… quoi que ? Cela reste à voir…

Une lecture que je recommande pour qui cherche à s’enfoncer dans quelque méandre de la pensée, de la réflexion sur la prospective.

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