Après ma brève rencontre avec Mathias Malzieu au Salon du livre de Nice en juin dernier, je viens de lire son dernier roman.
Ma seule lecture de l’artiste (petit rappel : auteur, compositeur, chanteur et j’en oublie sans doute !) était La mécanique du cœur dont j’ai beaucoup aimé l’apparente simplicité, la forme de conte qui transmet néanmoins de nombreux messages sur l’Homme et le monde qui l’entoure.
Dans Une sirène à Paris, j’ai retrouvé cette écriture poétique et ce monde merveilleux.
L’auteur mêle avec subtilité, et parfois humour, le monde bien réel et les éléments merveilleux. Le personnage de la sirène installe le fantastique mais rapidement l’acceptation de Gaspard devient la nôtre. Tout rentre alors dans l’ordre du merveilleux et le lecteur se laisse porter par l’histoire.
L’écriture est fluide tout en nous surprenant par des effets de poésie inattendus ou humoristiques, des effets de « surprisiers ».
L’intrigue amoureuse est également bien menée : elle prend son temps et laisse place à la bienveillance de Gaspard et à l’ambivalence de la sirène Lula.
J’ai trouvé justement ce traitement judicieux et savoureux.
Enfin l’imagination et son pouvoir sont au cœur de ce roman et cela fait du bien !
Très beau conte moderne à mettre entre toutes les mains ouvertes à la poésie et au merveilleux.
