C’est le roman qui, en juin, m’a sortie de ma panne de lecture « confinée ». Mon premier Michel Bussi.
Après avoir lu avec plus ou moins de facilité quelques contes et nouvelles, je me suis lancée dans la lecture de ce roman avec espoir. Et à raison. Enfin ! J’ai réussi à me plonger dans une histoire et aller au bout de ma lecture !
Au soleil redouté est un roman qui d’une part dépayse et d’autre part tient son lecteur en haleine par une intrigue toujours sur le fil.
Nous sommes dans les îles Marquises où sont réunies des autrices en herbe, lauréates d’un concours lancé par un auteur en vogue : Pierre-Yves François. Les gagnantes participent alors à un atelier d’écriture mené par le dit PYF au cœur de l’archipel à priori paradisiaque.
Mais un meurtre va rapidement être commis.
Démarre alors une enquête menée par deux des personnages de la petite troupe mêlant nos lauréates et quelques locaux.
Un huis clos à la Dix petits nègres, auquel l’auteur fait clairement référence, qui nous plonge dans un tourbillon d’hypothèses au fil de l’avancement de l’enquête .
L’écriture est simple fluide. Les pages se tournent facilement pour nous en dévoiler plus ou pour nous faire douter.
La narration est découpée par personnage : chacun devient tour à tour narrateur. Cela en alternance avec une forme de journal de bord ou intime…
Cette construction participe d’ailleurs beaucoup au suspens et à l’élaboration des différentes hypothèses.
Je ne sais pas si c’est une habitude chez l’auteur mais il remet en cause jusqu’à la fin notre raisonnement. Le dénouement n’en est donc que plus efficace, voire nous incite à revenir sur nos « pages » pour mieux comprendre les ficelles de la narration.
Petite remarque : l’édition grand format indique, mais malheureusement à la fin du livre, la possibilité de télécharger l’application Lisez qui permet en scannant au fil de notre lecture des pages où des chansons de Jacques Brel sont évoquées (bien sûr) et ainsi de pouvoir les écouter. L’immersion est sans doute encore plus efficace. Nous aurions peut-être pu imaginer la même chose avec les œuvres de Gauguin ?
Entre forêt tropicale, tikis, tatouages et enquête à rebondissements, nous sommes bien ailleurs et je pense que c’est de cela dont j’avais besoin. Une lecture facile, qui se fait toute seule et qui vous transporte.
Merci L. 🥰 pour le cadeau.