Petit billet pour ce roman graphique que je viens de terminer.
Les premières pages sont saisissantes : une jeune fille erre dans la rue en pleine nuit, couverte de sang, un couteau à la main. Elle se fait arrêter et on découvre que toute sa famille a été assassinée. Mais il y a un survivant : Pierre, 15 ans. Il est dans le coma. A son réveil 6 ans plus tard, une psychologue vient l’aider à se reconstruire.
Outre l’intrigue autour de la tuerie initiale, le récit se concentre finalement sur la relation entre le jeune Pierre et Anna, la psychologue.
L’histoire m’a happée, j’avais envie de savoir où cela allait. Mais la relation entre les deux personnages principaux m’a un moment dérangée, ne voyant pas trop l’utilité de cette tournure…Peut-être suis-je d’ailleurs passé à côté de quelque chose car je n’ai pas saisi le dialogue final. Le dénouement me laisse donc un peu mitigée, je ne pense pas l’avoir bien compris et je reste donc un peu interloquée…Si jamais quelqu’un peut m’apporter des éléments qui me permettraient de mieux saisir cette fin ?
Mais à part cela, j’ai quand même tourné les pages très rapidement et me suis laissée prendre au jeu de Pierre. Sans trop en dévoiler, l’évolution du personnage est intéressante et très bien représentée dans la narration graphique.
Petit mot sur le graphisme. Il est très simple, une alternance entre des tons un peu pastels et une obscurité de la nuit, des ombres. Beaucoup de vignettes sans dialogue où tout passe par des regards, des gestes, des poses. Tout un panel d’émotions sont exprimées : la tristesse, l’horreur, la douceur, la tendresse, la bienveillance…
Comme le dit la 4e de couverture : un thriller psychologique prenant et surprenant.
Je suis tout de même curieuse de découvrir l’autre titre de Timothé LeBoucher, Ces jours qui disparaissent et j’ai passé un bon moment de lecture.