Dans un monde dévasté, où tout est ruine, cendres et cadavres, un père et son fils errent. Ils se dirigent vers le Sud, vers la mer. Ils n’ont que quelques habits et un Caddie rempli d’objets pouvants être utiles… Objectif : rester en vie. Il fait sombre, il fait froid. Tout est gris. Sont-ils seuls dans ce désert apocalyptique ? Ils ont peur, en permanence. Un voyage à travers un monde figé mais aussi à travers la relation entre un père et son fils. Survivre, protéger mais dans quel but ?
Et me voilà embarquée sur cette route qui parcourt le récit tout entier. Une route mystérieuse… Une apocalypse dont on ignore la raison, une traversée visionnaire ?
On ne sait vraiment pas qui sont ces personanges (noms ?) ni où ils sont ? Les causes de cet état de désolation sont inconnues… Leur but ? En ont-ils un ? Se résume-t-il à un voyage vers nulle part ? Leur objectif ? Rester en vie… mais pourquoi ? Toutes ces questions sont récurrentes mais au fil de cette route, le lecteur parcourt davantage la conscience d’un homme profondément désespéré et dont le seul but est de protéger son fils…par instinct, par promesse… La relation père/fils prend alors toute son ampleur. Ce récit devient initiatique aussi bien pour les personnages que pour le lecteur lui-même. La route des personnages devient celle du lecteur dans la conscience et la condition humaine.
Il est clair que ce roman n’est pas facile à lire : l’histoire est dure, éprouvante… Mais on ne ressort pas indemne de cette lecture. Celle-ci est émouvante,bouleversante et enrichissante. Comment l’amour et l’humanité peuvent vaincre dans un monde aride, sans espoir ni pitié ?
Voici le début :
« Quand il se réveillait dans les bois dans l’obscurité et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l’enfant qui dormait à son côté. Les nuits obscures au-delà de l’obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d’avant. […] A chaque précieuse respiration sa main se soulevait et retombait doucement. Il repoussa la bâche en plastique et se souleva dans les vêtements et les couvertures empuantis et regarda vers l’est en quête d’une lumière mais il n’y en avait pas. »
« Il avait retiré son masque pendant la nuit et le masque était enfoui quelque part dans les couvertures. Il regardait le petit et regardait au loin entre les arbres vers la route. Ce n’était pas un endroit sûr. On pourrait les voir depuis la route maintenant qu’il faisait jour. Le petit se tourna dans les couvertures. Puis il ouvrit les yeux. Salut, Papa, dit-il.
Je suis juste là.
Je sais. »
Une adaptation de ce roman a été faite. Je ne l’ai pas encore vue car je voulais lire le roman avant. Je vais donc maintenant pouvoir voir Viggo Mortensen dans le rôle du père… Je pense que l’atmosphère troublante de ce roman pourra très bien être rendue par le cinéma.
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